samedi 18 juillet 2015

Les Eurockéennes de Belfort 2015


Je reviens avec vous sur la caniculaire édition 2015 du festival des Eurockéennes qui a eu lieu le 3, 4 et 5 juillet.
Alors qu'en 2014 je participais à ce superbe festival grâce au magazine pour lycéens Phosphore, cette année, j'ai pu m'y rendre grâce à ce petit blog qui a déjà une année. C'est donc avec une joie immense que j'écris, car les Eurocks c'est fait pour être partagé de façon positive, car les Eurocks c'est trois jours dans un autre monde qu'on ne peut pas oublier.

Trêve de blabla LET'S GO!

Day ONE

17h sous l'imposante chaleur belfortaine de la presqu'île du Malsaucy je retrouve Lucie et Pierre, les copains du Pedromadaire pour l'interview de Cotton Claw.


Vous pouvez retrouver cette géniale interview sur le formidable site du Pedromadaire

http://pedromadaire.com/5-questions-a-cotton-claw/

Avant d'aller sur le terrain des concerts je me rends à la conférence de presse de Skip The Use, ce groupe français qui jouait le soir même sur la Grande Scène pour un show exceptionnel avec des invités pour un concert mémorable digne des Eurockéennes. Lors de cette conférence Mat Bastard s'est exclamé pour souligner l'importance pour eux de " faire du Rock & Roll c'est à dire rester eux même ".
A la question d'une personne de l'assemblée "Avez vous des rituels, une préparation spéciale avant de monter sur scène?" le chanteur a répondu qu'il n'y avait "pas de préparation, chacun à ses rituels mais les hakas ce n'est pas notre truc".

Conférence de presse de Skip The Use

     Les lives du vendredi: 

Après s'être déhanchée sur le fabuleux rock anglais de Royal Blood la scène du club Loggia allait offrir aux festivaliers ce qui a été un de mes plus gros coups de ♥ de cette édition: L'étonnant, l'envoûtant, l'électrisant Jack Garratt venu tout droit d'Angleterre. 

Jack Garratt sur la scène du Club Loggia
Après avoir divagué avec ce jeune prodige anglais la Grande Scène accueillait Ben Harper & The Innocent Criminals, les immanquables titres ont ravi les fans du légendaire Ben Harper, mythique guitariste au talent indéniable.

Ben Harper & The Innocent Criminals sur la Grande Scène

S'enchaînait ensuite, à la Green Room, un live d'exception du jeune français Théo Le Vigoureux alias Fakear. Ce prodige de la musique électronique a conquis son public présent en grand nombre. 

Fakear sur la scène de la Green Room
Dès le concert de Fakear abouti, un dantesque mouvement de foule nous fait atterrir jusqu'à la grande scène pour le show tant attendu de Skip The Use & Friends. Les "Friends" en question sont le légendaire Hubert-Félix Thiéfaine qui est apparu sur scène pour la reprise de son emblématique titre "La Fille du coupeur de joints", la diva rock 'n' Roll Hollysiz, et pour finir, l'électrisant Sir Bob Cornelius Rifo des Bloody Beetrots.
Skip The Use nous offre un moment inoubliable, avec un rock de furie qui ravit les festivaliers.

Cette première journée de festival s'achève avec le duo de pop survolté, The Dø. Notons leur chouette scénographie qui n'est non négligeable dans notre plaisir visuel. 

Day TWO


" Apérooooo, Apérooooo " scandent nos voisins de tipis dès le matin. La nuit fut courte, l'imposante chaleur n'a pas disparu. Nous prenons des forces pour attaquer cette deuxième journée des Eurockéennes. 
Elle débute par la conférence de presse de The Bawdies, un groupe de rock japonnais, pour mettre en avant la collaboration des Eurockéennes avec le festival Summer Sonic du Japon. Le maître mot du quatuor The Bawdies est de faire de l'ancien rock des années 60, 70, pour le faire découvrir aux japonais qui ne le connaissent pas. La voix du chanteur principal est incroyablement grave et nous rappelle celle de Wilson Pickett.
Cette collaboration consistait à faire découvrir 3 talents japonais aux Eurockéennes (The Bawdies, Seiho, Bo Ningen) et 3 talents français au Summer Sonic (The Dø, Carbon Airways, Valy Mo). Les organisateurs soulignent le bonheur de cet échange humain et musical.


The Bawdies en conférence de presse

.     Les lives du samedi:

Cette journée commence très forte avec l'envoûtant Oscar And The Wolf qui nous transporte loin de la presqu'île du Malsaucy et sa chaleur avoisinant les 40 degrés. Véritable coup de cœur de cette édition 2015, ce chanteur a la voix d'or marque les esprits et fait de ce début de journée un moment extra.   

Oscar And The Wolf sur la Grande Scène
Après une pause réglementaire à l'ombre d'un arbre, la journée reprend son cours sur la scène de la Green Room avec les Australiens Angus & Julia Stone. Leur musique virevoltantes, pures, nous font rêver d'évasion. Le frère et la sœur nous offre un live authentique, que le public ne peut qu'apprécier.

Angus & Julia Stone sur la Green Room
 La soirée se poursuit avec la dynamique Christine And The Queens qui nous offre un véritable spectacle mêlant ses compostions de pop française et ses pas de dance talentueux.

Christine And The Queen sur la Green Room
La fatigue se fait ressentir, mais nous tenons le choc pour la fin de cette deuxième journée de festival afin de nous déhancher sur les sons électros de Major Lazer et de The Chemical Brothers ou encore sur les sons complètements fous du groupe de rock Foxygen.

Day THREE

La chaleur est indéniablement omniprésente, on essaye de s'y habituer pour profiter à fond de ce troisième et dernier jour des Eurocks.
La journée débute avec la rencontre de Capucine, Côme et Quentin. Ils sont âgés entre 16 et 17 ans et tout comme moi en 2014, ils ont gagné le concours avec le magazine Phosphore pour être de supers reporters de cette édition 2015. J'en profite pour leur poser quelques questions, ils se prêtent volontiers au jeu de l'interview. Ils ne cessent de sourire et se rendent compte de la grande chance qu'ils ont d'avoir gagné ce pass presse qui leur aura permis de rencontrer plusieurs artistes. Ils ont apprécié pouvoir réaliser un véritable échange avec eux et ne pas être catalogués comme de simples questions / réponses. Après cette brève interview, nous rejoint, Fleur De La Haye, journaliste pour Phosphore qui accompagne les trois gagnants. On échange sur nos parcours respectifs, on est tous réunis ici sur la presqu'île du Malsaucy pour cette folle passion de la musique, des concerts, des festivals, bref, le bonheur est viral.
Les "Phosphoriens" me proposent de les accompagner pour rencontrer Jo Dark, le chef des bénévoles, celui qui s'occupe du bon déroulement du festival avec son équipe de 354 bénévoles. Il nous explique les différents postes à pourvoir sur le festival, entre l'accueil du public, le nettoyage des lieux, ou encore le tant convoité accueil des artistes, les choix sont présents en nombre. 

Il est venu pour moi de souhaiter une bonne continuation à l'équipe Phosphore, l'interview du groupe Grand Blanc m'attendait. 
Ils sont quatre, une femme et trois hommes, ils sont jeunes, ils sont français, et je les ai rencontré:
"On chante en français car nous n'avons ni le vocabulaire, ni la culture pour le faire en anglais. Les mots ne sont pas que de simples mots. On a inventé notre musique en même temps que l'évolution des textes. Guy Maddin nous inspire beaucoup avec son cinéma onirique."
Grand Blanc
Les festivaliers ont pu découvrir leur EP initiatique teinté de sentiments lors de leur passage sur la scène du club Loggia en ce dernier jour du festival. 

Avant de reprendre la route des lives, j'assiste à la conférence de presse bilan de cette édition de 2015. On en retiendra les trois axes principaux que les organisateurs veulent développer pour le devenir du festival: Poursuivre, c'est à dire continuer dans le prolongement de l'identité, des valeurs sociales, de l'importance de l'environnement. Amplifier, en se dirigeant vers de nouveaux horizons et de nouveaux moyens. Puis développer autour du festival d'autres formes artistiques que la musique. 

Les lives du dimanche:

On commence notre journée à la Green Room avec le groupe américain de rock Eagles Of Death Metal, on se croirait presque aux Etats-Unis. Je décide de me rendre ensuite au club Loggia pour assister à la fin du live du fantastique groupe Grand Blanc que j'avais rencontré quelques heures auparavant pour une interview.
Puis l'appel de la Grande Scène ne s'est pas fait attendre, les tant attendus Die Antwoord sont là. On est happé dans leur planète inconnue, entre les visuels époustouflants, la voix extraterrestre de Yo-Landi, les sonorités aux goûts d'électro et de hip hop. Les festivaliers se déchaînent face à ces Sud-Africains véritablement survoltés.  

Die Antwoord

La soirée s'enchaîne à la Green Room pour voyager avec l'incroyable James Blake puis nous finissons les pieds dans le sable, à la scène de la Plage, pour admirer le jeune Flume, véritable prodige de l'électro. Sans oublier évidemment le passage obligé à la Grande Scène pour le légendaire Sting lors de sa reprise du titre Roxanne

Les Eurockéennes 2015 s'achèvent, malgré la foisonnante chaleur, cette édition fut merveilleuse, et comme la plupart des festivaliers, c'est les étoiles pleins les yeux que je vais tenter de reprendre le cours normal de la vie quotidienne en attendant patiemment les 1,2 et 3 juillet 2016 pour la prochaine édition. MERCI les Eurocks.

Et un merci tout particulier à Pierre du Pedromadaire pour m'avoir gentiment envoyé toutes les photos figurants dans cet article. Pour l'anecdote, mon téléphone portable avec lequel j'étais censé prendre des photos, a rendu l'âme malencontreusement le vendredi dès le début des concerts...

 À l'année prochaine les Eurockéennes!